Bilan des activités du CPN
Année 2011-2012
- Vendredi 29 juin : pique-nique et observation des castors
Pour la dernière sortie de l’année, nous nous sommes tous retrouvés pour un pique-nique très convivial à l’Espace Clémenceau.
Ensuite nous sommes allés voir les castors à l’Ile-sous-Essegney. Après quelques minutes d’attente, un adulte est passé sur la rive opposée. Nous avons pu l’admirer dans les longues-vues. Il y avait également quelques oiseaux : les loriots et le martin-pêcheur étaient très actifs. Sur le chemin du retour, nous avons observé deux jeunes castors peu farouches qui faisaient sans doute leur première sortie à côté du terrier-hutte de l’étang.
- Samedi 23 juin : les plantes qui puent, qui pètent, qui grattent...
Le CPN organisait une sortie pour l’association Oiseaux-Nature88 sur le thème « des plantes qui puent, qui pètent, qui grattent… ». Nous avons exploré les bords de la Moselle qui n’étaient pas encore fauchés. Nous avons trouvé beaucoup de plantes : - Des odorantes : la tanaisie qui offre une forte odeur quand on écrase ses feuilles entre les doigts ;
- Des piquantes et griffeuses avec des épines (le Cirse des champs, la Ronce commune, le Rosier des chiens ou églantier, l’Aubépine, le Prunelier ou l’Acacia) ou avec des poils (la Vipérine) ; - Une urticante : l’ortie est recouverte de poils qui nous injecte un liquide toxique quand on la touche ; - Des coulantes : l’Euphorbe petit cyprès et la Grande Chélidoine laissent couler un latex toxique, blanc pour la première et orange pour la deuxième ;
- Une péteuse : la Balsamine de l’Himalaya dont les fruits explosent quand on les touche. Les graines sont ainsi disséminées.
- Des accrocheuses : beaucoup de plantes ont développé un système étonnant de dispersion de leurs graines. En effet, les graines disposent d’un petit crochet qui s’accroche aux poils ou aux plumes des animaux qui les déposent un peu plus loin. C’est le cas du gaillet gratteron ou de la Grande Bardane.
Nous avons également parlé du plantin qui calme les démangeaisons quand on frotte ses feuilles sur les piqûres d’insectes ou de plantes.
- Samedi 16 juin : la photo macro
Nous avons cherché quelques sujets intéressants à l’Ile-sous-Essegney pour faire de la photo macro : hannetons, papillons, libellules, fleurs... Nous avons donné quelques conseils aux débutants : utilisation de la fonction « fleur » de l’appareil photo, de la luminosité, de la profondeur de champ…
- Samedi 26 mai : les fleurs des prairies
Nous sommes allés dans la Réserve Naturelle de la Moselle sauvage pour découvrir les fleurs des prairies. Nous avons déterminé du Séneçon, des Salsifis, des Œillets, des Petites Sanguisorbes, des Campanules, des Scabieuses et du Plantain. Nous avons goûté quelques feuilles d’Oseille. La plus belle fleur de la matinée était un pied d’Orchis brûlé, espèce rare et protégée en Lorraine. La chaleur de cette belle journée a fait sortir les insectes. Il y avait des Hannetons des jardins et des Caloptéryx éclatants un peu partout. Nous avons admirés quelques beaux spécimens de Zygènes.
- Vendredi 18 mai : fête du SAULE à Bouxurulles
Nous avons assisté à une conférence " Le saule et l'oiseau" de Michel Munier. Le naturaliste nous a expliqué le rôle important des saules dans les écosystèmes et plus largemenent celui des vieilles forêts.
Ensuite nous sommes allés admirer une exposition phototgraphique de Vincent Munier.
- Samedi 12 mai : les vergers à Ubexy
Nous avons exploré les vergers à Ubexy. Nous y avons fait de belles observations dans les buissons et les vieux arbres fruitiers : - Pie-Grièche écorcheur : 1 mâle
- Alouette lulu : 1 couple
- Hypolaïs polyglotte : 1 chanteur
- Linotte mélodieuse : 1 couple construit son nid
- Bruant jaune : 1 mâle
- Samedi 5 mai : la Renouée du Japon à l'Ile-sous-Essegney
Dans la continuité des années 2010 et 2011, nous étions sollicités par le Conservatoire des Sites Lorrains pour détruire la Renouée du Japon sur une zone test à l’Ile-Sous-Essegney. L’objectif est de détruire cette plante invasive plusieurs fois dans l’année afin que d’autres plantes reprennent le dessus. Nous en avons profité pour faire quelques observations intéressantes. Nous avons admiré les Cincles plongeurs qui terminent leur reproduction. Les deux adultes nourrissaient au moins deux jeunes volants qui ne cessaient de harceler leurs parents par leurs cris incessants. Nous avons également vu deux Coucous gris, dont une femelle assez rare de forme rousse. Quelques Hirondelles de fenêtre se posaient sur le chemin pour prendre de la boue afin de construire leur nid.
- Samedi 28 avril : en forêt de Vincey
C’était une belle journée pour se balader en forêt. La forêt de Vincey présente une belle diversité de milieux : grandes futaies de chênes âgés, bois humides d’aulnes et de frênes, taillis de charmes et de hêtres. Nous avons admirés un hêtre remarquable de 120 ans. Nous avons exploré le sous-bois à la recherche des fleurs printanières :
- certaines étaient déjà défleuries et laissaient apparaitre leurs graines : les primevères et les pulmonaires ;
- d’autres étaient complètement épanouies : les stellaires des bois, les pissenlits, les cardamines, les fraises des bois, les violettes et les bugles ;
- le muguet était seulement en bouton.
La brise chaude et humide transportait beaucoup de papillons : des aurores et des paons du jour. Quatre citrons, 2 femelles et 2 mâles, nous ont offert au beau ballet aérien. Côté amphibiens, les grosses pluies des derniers jours avaient rempli les fossés et les mares où nageaient les Sonneurs à ventre jaune, les Tritons alpestres et palmés. Il y avait aussi quelques têtards, probablement de Grenouille rousse.
Les oiseaux étaient nombreux à chanter. Nous avons détecté 2 Gobemouches à collier, 2 Grimpereaux des bois et 2 Pipits des arbres. La découverte d’un œuf de Merle noir fraichement éclos prouve que les naissances sont en cours et que les parents commencent à nourrir les oisillons.
- Vendredi 30 mars : la mare aux tritons
Le temps sec de ce début de printemps n’est pas très favorable aux amphibiens. Nous sommes allés visiter la mare de Chamagne et nous avons constaté que le niveau de l’eau est très bas. De gros herbiers et des lentilles d’eau se sont développés, ce qui ne rend pas aisé la détection des amphibiens. Nous avons tout de même réussi à découvrir le rare Triton crêté. Nous avons admiré un superbe mâle avec sa crête sur le dos et la queue. Il y avait également quelques Tritons palmés. Nous avons bien différencié les femelles des mâles. Ces derniers ont en effet les pattes arrière noires et palmées. Ils ont également le bout de la queue très effilé.
Nous avons aussi trouvé des insectes aquatiques : l’hydrophile, le Scorpion d’eau (la Nèpe), des larves de trichoptères dans leur fourreau, des larves de moustiques et de dytiques.
- Samedi 17 mars : balade en forêt
Nous sommes allés en forêt de Charmes sur la Tranchée des 7 frères. Nous avons exploré les grandes futaies de chênes à la recherche des pics. Malheureusement, ils étaient peu loquaces aujourd’hui ! A peine avons-nous aperçu quelques Pics épeiches et entendus de rares tambourinages. Au détour d’un chemin, nous avons découvert une grosse branche cassée et fendue sur sa longueur. Elle présentait la loge d’un Pic épeiche qui y avait fait son nid l’année dernière. Un peu plus loin, des Roberts-le-diable prenaient le soleil sur des herbes sèches à l’abri du vent. Nous avons fait un peu d’écoute. De nombreux oiseaux faisaient déjà entendre leurs chants : Grives draines et musiciennes, Merles noirs, Rougegorges familiers, Accenteurs mouchets, Pouillots véloces, Mésanges bleues, charbonnières et nonnettes, Sittelles torchepots et Pinsons des arbres. En suite nous avons surpris un Ecureuil roux au sol. Il est monté très rapidement en haut d’un arbre hors de vue. Nous avons découvert un Orvet fragile qui se faufilait au milieu des Scilles printanières, magnifiques petites fleurs bleues. Puis des petits bruissements dans les feuilles mortes ont trahi la présence d’un Lézard vivipare à peine sorti d’hibernation mais déjà bien dégourdi !
- Samedi 3 mars : les indices de castors
Nous nous sommes rendus dans la plaine entre Charmes et Chamagne pour découvrir les indices de castor. L’animal s’est nourri de l’écorce des nombreux arbres qu’il a coupés pendant tout l’hiver. Il a laissé des tas de baguettes écorcées un peu partout au bord de l’eau. On les appelle les réfectoires. Nous avons également trouvé son repère. Il s’agit du terrier-hutte. C’est un grand monticule de branches, de terre et de cailloux déposés par le castor sur le terrier qu’il a creusé. Son entrée se trouve toujours sous l’eau. Il y avait aussi une crotte, simple boule de copeaux que l’animal remange en principe (c’est un lagomorphe).
Les lagomorphes ont un intestin qui possède une partie spéciale dans laquelle des bactéries attaquent le bois mangé. Et, à certains moments, ils évacuent des crottes qu'ils réavalent. Cette adaptation permet de mieux digérer la cellulose du bois.
Nous avons également fait quelques observations intéressantes : 3 femelles de Canards siffleurs, 1 mâle de Canard souchet, 4 Ouettes d'Egypte et quelques Bergeronnettes grises.
- Samedi 4 et dimanche 5 février : sortie au DER
Le compte-rendu de la sortie est disponible ici.
- Samedi 21 janvier : balade et jeux
Nous avons fait une petite promenade aux étangs de Socourt. Malheureusement, la pluie ne nous a pas laissé beaucoup de répit… Nous avons fait quelques observations : une 20n de Canards colverts, une 10n de Mouettes rieuses et 1 Martin pêcheur.
Nous sommes revenus au Centre Social où nous avons pris un goûter avec une tisane bien chaude. Les enfants ont joué à « l’Auto Ecolo », alors que les adultes se sont initiés au Katamino.
- Samedi 7 janvier : les plantes en hiver
Malgré la pluie et le froid, nous avons fait une sortie au bord de la Moselle.
Nous en avons profité pour aborder les différentes stratégies des plantes pour passer l’hiver :
- Nous avons observé deux types d’arbres :
1. Les résineux : ce sont des arbres à feuilles persistantes. Ils ne perdent pas leurs feuilles (= les aiguilles) qui sont protégées du froid par une couche de cire.
Ex : le pin, l’épicéa ou le sapin.
2. Les feuillus : ce sont des arbres à feuilles caduques. Elles sont trop fragiles pour résister au froid et elles tombent en automne. Les futures feuilles et fleurs sont protégées dans des bourgeons sous des écailles.
Ex : le hêtre, le chêne, l’érable, le charmes.
- Dans le cas des petites plantes, il y en a qui peuvent passer l’hiver dans le sol sous forme de grosses racines (bulbes et rhizomes). Ce sont des plantes vivaces. Ex : la renouée, la tulipe, la jonquille.
D’autres meurent complètement et leurs graines redonneront de nouvelles plantes au printemps. Ce sont des plantes annuelles. Ex : le coquelicot.
Nous avons fait quelques observations d’oiseaux : 2 Mouettes rieuses, 1 Bergeronnette des ruisseaux, 2 Grives draines et 1 Rougegorge familier.
- Samedi 17 décembre : les crânes de mammifères
Nous nous sommes intéressés aux crânes des mammifères. L’objectif était de fournir à chacun une fiche des principaux crânes que l’on peut trouver dans la nature. Une vingtaine de crânes étaient présentés pour être étudiés. Cette fiche des crânes a été réalisée grâce au cahier technique de la Gazette des terriers (FCPN) : « Petit guide de reconnaissance de 30 crânes de mammifères ».
- les carnivores ont des dents particulières : les longues canines permettent au prédateur de tuer ses proies : ce sont les crocs. La viande est coupée par des molaires tranchantes. Pour l’anecdote, nous avions un crâne de crocodile dont les dents ne sont pas différenciées. Elles ressemblent toutes à des canines très pointues.
- les herbivores n’ont pas de canines. Il y a un espace sans dent à la place : c’est la barre. Les incisives et les molaires sont longues et larges pour couper les végétaux et pour les écraser.
- les omnivores ont les caractéristiques à la fois des herbivores et des carnivores.
Ensuite nous avons observé les crânes pour trouver le nom de chaque animal et nous les avons mesurés (longueur et largeur). Nous avons appris à différencier des animaux proches : le lièvre et le lapin domestique, la fouine et la martre. Crânes étudiés et figurant sur la fiche (à l’exception de la biche) :
- herbivores : biche, chevreuil mâle et femelle, castor, ragondin, lapin, rat musqué, mulot, campagnol. - carnivores : chat, renard, hermine, fouine, hérisson, taupe et chauve-souris.
- omnivores : sanglier et blaireau.
Ensuite, nous avons partagé un goûter de fin d’année et nous avons évoqué notre prochaine sortie au Der.
- Samedi 3 décembre : les animaux en hiver
Nous nous sommes promenés à Chamagne. Nous avions choisi de nous intéresser aux animaux en hiver : comment passent-ils cette mauvaise saison ?
Nous avions déjà répondu en partie à cette question lorsque nous avions observé les oiseaux migrateurs en octobre. En effet, de nombreux animaux se déplacent pour rejoindre des régions plus clémentes. Mais ceux qui restent, comment font-ils ?
Certains se déplacent un peu, suffisamment pour retrouver des conditions acceptables : ce sont les migrateurs partiels. C’est le cas de la Grande Aigrette qui parcourt quelques centaines de kilomètres vers l’ouest jusqu’à chez nous. Nous en avons observée une posée et plusieurs en vol. Nous avons également vu d’autres oiseaux : un Pic mar, une femelle de Faucon pèlerin et un Rougegorge familier.
D’autres restent sur place :
- il y a les hibernants : ils passent l’hiver dans un état de vie ralentie dans un endroit caché (trou d’un arbre, mur, terrier…). La température de leur corps perd plusieurs degrés. Leurs rythmes cardiaque et respiratoire diminuent. Chez nous, il y les amphibiens (grenouilles, tritons…), les reptiles (serpents, lézards et tortues), tous les insectes et quelques mammifères (le loir…). Nous n’en avons pas observé, mais nous avons deviné leur présence sous les écorces ou dans les trous des vieux saules qui bordaient le chemin.
- il y a les hivernants : ils passent l’hiver sur place en résistant au froid et au manque de nourriture. Chacun s’adapte à sa façon. Nous avons trouvé des traces de sangliers, de chevreuils et de renards. Ces mammifères changent leur pelage qui devient plus épais à la mauvaise saison. Certains animaux changent de régime alimentaire. C’est le cas des mésanges : insectivores en été, elles deviennent granivores en hiver. Le castor qui mange du feuillage en été, coupe des arbres et mange leur écorce en hiver. Nous avons trouvé des indices de coupe fraiche au bord d’un ruisseau. Nous pouvons favoriser l’hivernage de ces animaux en leur fournissant de la nourriture aux mangeoires.
- Samedi 19 novembre : Les croqueurs de pommes
Nous avions choisi de nous intéresser aux vergers et aux arbres fruitiers. Pour cela, nous avions invité Michel Jacquemin, le président de l’association « Les Croqueurs de pommes ». Nous nous sommes rendus à Florémont, dans un village où il reste encore des vergers en bon état. D’autres villages, comme Brantigny, ont subi le remembrement et la ceinture d’arbres fruitiers et de vignes qui existait autour des maisons a malheureusement disparu aujourd’hui. Nous avons rappelé la valeur inestimable de ce patrimoine en perdition : de nombreuses variétés d’arbres fruitiers ont disparu et continuent à disparaître partout en France. A cela s’ajoute la perte des espèces animales qui y vivent : oiseaux, chauves-souris, insectes…
Nous avons visité un verger de hautes tiges où subsistaient encore quelques belles pommes au bout des branches, pour la joie des enfants.
Après avoir fait un bref aperçu historique de l’utilisation des fruits, l’expert en « pomologie » nous a présenté son association qui milite pour la sauvegarde des variétés fruitières régionales (pas seulement des pommes, mais de tous les fruits : pommes, poires, cerises, prunes, groseilles…). Il existe 3 sections dans les Vosges pour 400 adhérents.
Ensuite Michel, nous a parlé des pommes et de leur identification. Les spécialistes s’appuient sur des valeurs précises de la forme des fruits, de la forme de l’œil, de la couleur… A notre grand étonnement, il nous a appris qu’il existe (ou existait) environ 5000 variétés en France. Il nous en a nommées un grand nombre : la Reine de reinette, la Reinette grise, la Reinette de Lunéville, la Sainte Anne, la Golden, la Rambour, la Grand Alexandre… Puis, nous avons abordé le greffage des arbres fruitiers : greffages « en couronne », « à l’anglaise »...
Pour finir, Michel nous a parlé de l’entretien des vergers et de la taille des arbres à partir de quelques règles simples : laisser trois branches principales, couper les gourmands, tailler les branches du milieu pour que l’arbre sèche vite après la pluie...
Nous remercions chaleureusement Michel Jaquemin pour nous avoir accordé de son temps et pour nous avoir appris tant de choses intéressantes sur les arbres fruitiers.
Plus d’infos sur l’association « Les croqueurs de pommes » ici.
- Samedi 5 novembre : Rendez-vous sur les chemins
Pour sa seconde édition, le week-end "Rendez-vous sur les chemins" était organisé par la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) et la FCPN (Fédération des clubs Connaître et Protéger la Nature), rejointes, cette année, par l’ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages).
C’est dans ce cadre que le CPN « Les P’tits Castors » de Charmes avait donné rendez-vous au public à Gugney-aux-Aulx. Nous étions une trentaine de personnes et nous avons été accueillis par le maire du village qui a été très intéressé par cette initiative.
Ensuite nous avons exploré le chemin qui va vers l’est du village et nous avons été survolés par un Pic vert. Nous y avons recensé un certain nombre d’essences d’arbustes buissonnants qui forment une belle haie. Il y avait des fusains, des aubépines, des pruneliers, des viornes, des ronces, des noisetiers et des troènes. Même si cette formation végétale dérange parfois (« Ca pique, c’est moche, c’est pas propre… »), elle joue un rôle important dans la biodiversité. En effet, tous ces buissons offrent le gîte et le couvert à tout une faune diversifiée. En cette saison, les nombreux fruits qu’on y trouve sont exploités par les oiseaux qui font une halte pendant leur migration. Le muscardin y puise également les réserves indispensables à son hibernation. Plus tard, pendant l’hiver, cette nourriture sera une ressource essentielle aux hivernants qui en auront besoin quand les conditions seront plus difficiles. Un peu plus loin, les buissons étaient plus clairsemés et nous avons observé un Tarier pâtre. Cet oiseau est typique des bords de chemins où il niche. Une quinzaine de couples se reproduisent dans le secteur de Charmes. Malheureusement, les fauches parfois trop précoces des bords de routes détruisent leur nichée. A un endroit, nous avons constaté qu’un mur du bord de route avait été désherbé au pesticide. Cette pratique est préjudiciable non seulement aux animaux qui y vivent (lézards, insectes…), mais en plus elle risque d’affaiblir le mur. En effet, la terre du talus est mise à nue et elle risque de raviner avec une grosse pluie, ce qui peut faire tomber les pierres.
De retour au village, nous avons découvert au bord d’une maison des pelotes de réjection de Chouette effraie, alors que du haut d’un arbre, un beau mâle de Pic épeiche poussait quelques cris.
Quelques précisions sur le rôle écologique des bords de chemins :
L’urbanisation et le morcellement de notre territoire (transports, habitations, zones industrielles, lignes électriques, espaces agricoles) créent autant d’obstacles à la circulation de la faune, à la dissémination des plantes et au rapprochement des populations animales et végétales. Or, les animaux ont besoin de se déplacer pour se nourrir, se reposer, se reproduire et conquérir de nouveaux territoires, et les plantes de se propager grâce à leur pollen et à leurs graines. C’est pourquoi, le Grenelle de l’environnement a lancé, en 2007, la Trame verte et bleue qui vise à enrayer la perte de biodiversité, en préservant et en rétablissant des réseaux de milieux naturels permettant aux espèces de circuler et d’interagir. Ces réseaux d’échanges, appelés continuités écologiques, sont constitués de réservoirs de biodiversité reliés les uns aux autres par des corridors écologiques. Les chemins, qui quadrillent notre territoire sur un million de kilomètres, s’avèrent être de précieux couloirs de circulation pour la faune et la flore.
Or, des menaces pèsent sur ces sentiers : fauchage trop précoce empêchant la pollinisation des fleurs et le nourrissage des animaux, utilisation de pesticides, appropriation malhonnête par certains riverains de chemins publics, abandon et risque de disparition, utilisation comme dépotoir, transformation en "voie verte" goudronnée...
Pourtant, des solutions existent pour protéger ces milieux et leurs habitants : utilisation régulière des chemins, nettoyage des ordures, plantation d'arbres et de haies, mise en place de refuge pour la faune…
- Samedi 14 octobre : la migration des oiseaux
Depuis 2 jours des vagues importantes d’oiseaux déferlaient sur toute la France. Cette situation remarquable était due à un changement de temps. En effet, le vent avait tourné brutalement au Nord-Est, amenant de l’air froid et faisant fuir les oiseaux des régions plus septentrionales. Ce vent étant favorable à leur déplacement, les migrateurs avançaient rapidement et assez haut, ce qui ne facilitait pas l’observation.
Dès 8h, les CPN les plus courageux étaient déjà sur le site d’observation à Rugney. Beaucoup d’oiseaux passaient déjà par vagues importantes et notamment les Pigeons ramiers (environ 15 800 dans la matiné) et les Etourneaux sansonnets (env. 1300) qui nous survolaient en bandes compactes de plusieurs centaines parfois. Nous nous sommes initiés au comptage difficile de ces groupes. Nous avons également expliqué que la plupart des oiseaux qui migrent en ce moment (pigeons, alouettes, grues, pinsons…) partent pour le Sud de l’Europe ou l’Afrique du Nord. Les transsahariens (= qui traversent le Sahara : cigognes, martinets, hirondelles, rossignols…) sont déjà partis depuis longtemps, même s’il peut y avoir quelques exceptions.
A un moment, nous avons été interrompus par la chasse ratée d’un jeune Faucon pèlerin sur des Pigeons domestiques. Il a continué son chemin sans avoir pu faire de provision !
Ensuite, nous avons eu la chance de voir 9 Oies cendrées qui sont assez rares dans les Vosges. Elles se dirigeaient bizarrement vers l’Est…
Avec la chaleur, quelques papillons sont apparus et se déplaçaient vers le sud : 1 piéride et 1 souci.
En fin de matinée, le passage d’Alouettes des champs et de Milans royaux s’est accentué pour atteindre plusieurs dizaines d’individus. La séance de comptage s’est terminée par la belle observation d’un groupe de 22 Grues cendrées. Nous avons pu les admirer à la longue-vue.
- Samedi 1er octobre : la migration des oiseaux
La mission migration de la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) organisait la journée européenne de la migration, l’ « Eurobirdwatch 2011 ».
Nous nous sommes retrouvés très tôt le matin sur le site d’observation à Rugney. Malheureusement, le brouillard s’était invité également et la visibilité n’allait pas au-delà de 100 mètres. Nous avons donc décidé de rejoindre un sommet à proximité. Nous avons enfin sorti la tête de la brume vers 400 m d’altitude et nous sommes arrivés au soleil. Nous avons enfin pu voir quelques oiseaux en migration :
Il y avait aussi des oiseaux en halte migratoire : 2 Tariers pâtres, 1 Rougequeue noir et 2 Pouillots véloces. Deux Alouettes lulus chantaient au-dessus de nos têtes. Nous avons également observé des oiseaux posés dans les arbres : 1 Pic épeiche, 2 Pigeons ramiers, 2 Grives litornes, une 15n d’Etourneaux sansonnets et 1 Grosbec casse-noyaux.
Vers 11 heures, les oiseaux ne migraient plus à cause de la chaleur. Nous en avons profité pour jouer avec le jeu de la LPO « Sur la route des migrateurs ». Nous avons fait 3 équipes pour étudier 3 oiseaux et leur migration : la Cigogne blanche, le Martinet noir et la Pinson des arbres. Nous avons appris beaucoup de choses sur l’orientation des oiseaux, leur parcours…
- Vendredi 23 septembre : le brame du cerf
Nous nous sommes rendus sur les prés en bordure de la forêt de Rambervillers pour écouter le brame du Cerf élaphe. Depuis la fin du mois d’août et jusqu’à début octobre, les mâles sont en rut et ils cherchent à rassembler le plus de femelles possible dans leur harem. Ils émettent de grands cris qui résonnent dans la forêt depuis le crépuscule jusqu’à l’aube, lorsque les températures sont plus fraiches.
En arrivant sur les lieux, nous avons profité des derniers rayons du soleil pour pique-niquer. Puis nous avons fait quelques pas sur les prés pour nous installer sur une zone dominant la forêt. Les cerfs commençaient déjà à bramer et nous avons entendu une dizaine d’individus en face de nous. Les plus vieux produisent un cri grave, roque et puissant, alors que les plus jeunes émettent un son plus aigu et plus clair. Plus l’obscurité augmentait et plus leur activité sonore devenait importante. Nous avons également perçu à plusieurs reprises le bruit de combats : les grands mâles se battent en entrechoquant leur bois.
Après quelques instants, une biche est sortie du sous-bois avec son faon et nous avons pu braquer nos longues-vues sur eux. Ensuite, nous avons vu défiler quelques hardes avec des cerfs, des biches et des faons.
- Samedi 17 septembre : balade à l'Ile-sous-Essegney
Nous avons fait le tour de l’étang de l’Île-sous-Essegney et nous avons fait quelques observations intéressantes. Sur les vasières, il y avait deux Bécassines des marais et deux Poules d’eau. Deux Grèbes castagneux, une trentaine de colverts et cinq Sarcelles d’hiver nageaient sur l’eau.
Ensuite nous avons cherché quelques idées pour les prochaines activités.
- Samedi 10 septembre : forum des associations